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Je m’voyais déjà
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Je m’voyais déjà
- Universal Music France
Réalisation d’un visualizer de 30s en animation pour la chanson Je m’voyais déjà de Charles Aznavour avec Universal Music France.
Dans sa chanson “Je m’voyais déjà”, Aznavour conte à la première personne le dessein navrant d’un jeune chanteur rêvant de succès et de paillettes, mettant tout en oeuvre pour y parvenir mais sans jamais atteindre son objectif et se ruinant peu à peu. Il évoque des débuts enthousiastes et fougueux, puis dresse le bilan médiocre de sa carrière et sombre dans l’aigreur, sans cesser d’y croire encore, par orgueil ou force de caractère.
Pour illustrer ce récit, j’ai choisi de traduire l’inertie forcée d’un personnage impuissant, petit dans un décor désertique, qui finit presque par l’avaler.
J’ai imaginé un personnage sans visage, une silhouette anthropomorphe modelée par des jeux de lumières, dépeignant dans son anonymat l’archétype de l’artiste déchu. Il se comporte comme une forme dans l’espace, comme à titre d’échelle, il n’est pas le sujet mais le vecteur du concept. Au long du film, il semble poursuivre en contemplant le mouvement du ciel, une lumière qu’il ne pourra jamais saisir. Il s’en détourne presque, mais ne capitule pas et revient à la charge.
J’ai imaginé un personnage sans visage, une silhouette anthropomorphe modelée par des jeux de lumières, dépeignant dans son anonymat l’archétype de l’artiste déchu. Il se comporte comme une forme dans l’espace, comme à titre d’échelle, il n’est pas le sujet mais le vecteur du concept. Au long du film, il semble poursuivre en contemplant le mouvement du ciel, une lumière qu’il ne pourra jamais saisir. Il s’en détourne presque, mais ne capitule pas et revient à la charge.
Dans l’idée d’allier inertie et agitation, j’ai réalisé la vidéo entièrement en image par image, en utilisant le principe de faux fixe pour les décors, leur conférant une vibration continue malgré leur caractère immobile. J’ai souhaité rendre à tous les éléments animés, une impression de soubresauts, d’effervescence collant au rythme de la musique, qui illustre également l’état paradoxal du personnage.
J'ai opté pour des aplats de couleurs fortes, qui ne sont pas celles qu’on associe tout de suite au rêve, pour surprendre, interpeller l'œil, car rêver n’est pas nécessairement doux et brumeux, surtout lorsque c’est douloureux. Le tout dans des paysages à la ligne fine, juxtaposés à un ciel évaporé, trouble et insaisissable.
Dans l’idée d’allier inertie et agitation, j’ai réalisé la vidéo entièrement en image par image, en utilisant le principe de faux fixe pour les décors, leur conférant une vibration continue malgré leur caractère immobile. J’ai souhaité rendre à tous les éléments animés, une impression de soubresauts, d’effervescence collant au rythme de la musique, qui illustre également l’état paradoxal du personnage.
J'ai opté pour des aplats de couleurs fortes, qui ne sont pas celles qu’on associe tout de suite au rêve, pour surprendre, interpeller l'œil, car rêver n’est pas nécessairement doux et brumeux, surtout lorsque c’est douloureux. Le tout dans des paysages à la ligne fine, juxtaposés à un ciel évaporé, trouble et insaisissable.
